Cheval
Que les salariés qui risquent de perdre leur emploi parce que leur employeur transformait en bœuf la viande de cheval qu'il achetait, je le comprends.
Mais, adhérent à un syndicat depuis le début de ma vie professionnelle, je trouve intolérable que certaines organisations syndicales de Spanghero minimisent la portée de la fraude pour sauver leur entreprise.
La santé des consommateurs n'aurait pas été mise en danger. Soit.
Et mais pourquoi pas du chien, du chat, du lapin, du ragondin, du rat ?
D'aucuns diront que c'est une affaire qui concerne les seuls mangeurs de viande.
Faux !
Il est parfaitement possible d'incorporer de petites quantités de produits moins chers dans n'importe quelle farine, n'importe quelle graine, n'importe quelle conserve.
Je refuse que l'on m'oblige à manger de la viande halal, du poisson "élevé" avec des farines animales, ou des légumes, des fruits, des céréales modifiés génétiquement – comme je trouve indigne d'incorporer du porc, baptisé "matières grasses animales", dans les aliments susceptibles d'être achetés par des musulmans.
Créer des labels ?
Il faut surtout rendre les étiquettes plus lisibles et les contrôles plus fréquents – à cet égard les produits "bio" présentent une garantie supplémentaire.
Les fabricants de chocolat inscrivent, par exemple, sur l'emballage de leur chocolat noir : "Présence possible de fruits à coque, protéines de lait et d'œuf, gluten et arachide"…
Pourquoi pas : "Peut contenir de la viande de cheval, des résidus de RoundUp, du talc, du plâtre, etc." sur les paquets de farine, les emballages de lasagnes, les boîtes de petit-pois ?
Les clients de ces marques achèteront en connaissance de cause.