Cardons !

Hier soir je suis allé acheter des légumes chez le cultivateur bio à Sevrier. Ils avaient encore quelques courges butternut. J'ai pris les deux plus grosses. Avec les trois potimarrons qu'il nous reste, on devrait pouvoir encore se régaler quelques fois.

Ils cultivent des cardons et hier soir ils en avaient à la vente. Mais il y a un problème. J'achète toujours des cardons en bocaux (1) car les cardons il faut… enlever les fils. Et c'est un sacré boulot. J'ai demandé à la jeune dame qui me servait : "Une question… stupide : on est absolument obligé d'enlever les fils ?" Elle a souri et m'a dit : "Moi, je les enlève. Mais nous avons un traiteur qui nous achète des cardons et qui dit ne pas enlever les fils!" J'ai dit que j'allais essayer.

Ce matin, aux aurores, armé d'un couteau bien aiguisé, j'ai coupé chaque branche dans le sens de la longueur (en deux ou trois selon les branches) puis en travers tous les centimètres ou centimètres et demie. De l'eau bouillait dans le cuit-vapeur. J'ai fait cuire une bonne demi-heure, jusqu'à ce que les morceaux soient tendres. Et ils sont devenus tendres. Mais, horreur ! très amers.

Inutile de paniquer. L'essai visait à savoir si on sentait ou pas les fils. Pour l'amertume, on verra ce qu'on peut faire, une prochaine fois.

J'ai fait une béchamel à laquelle j'ai ajouté un peu de muscade et du gruyère râpé. Les cardons et la béchamel dans un plat à gratin, un peu de gruyère râpé au-dessus, et dans le four chaleur tournante 170° pendant une heure et quart.

"À table !"

Le verdict allait tomber. Était-ce mangeable ?

Miracle ! Pas de fils et plus du tout d'amertume ! Il n'est presque rien resté du plat (2). Donc on peut acheter des cardons frais, ne pas enlever les fils et obtenir un plat délicieux. Pourquoi il s'emm***rait, le traiteur !

De la courge butternut sucrée a terminé notre repas de midi.

(1) Ne jamais acheter des bocaux de cardons espagnols. Les cardons sont toujours durs et très salés ! Acheter des cardons de Savoie ou de Rhône-Alpes – et je n'ai rien contre les sujets du Roi d'Espagne, bien entendu.

(2) Vous avez peut-être remarqué que je ne parle jamais de sel ni de poivre. C'est parce que chez nous le sel et le poivre sont sur la table, à disposition. Mais je n'en mets pas dans les plats.

J'ai déjà parlé deux ou trois fois de cardons sur ce blog :

http://bouffons.canalblog.com/archives/2009/12/08/16074965.html

http://bouffons.canalblog.com/archives/2009/12/18/16194839.html

http://p0.storage.canalblog.com/07/00/657065/59460508_p.jpg

Comments

[Danielle et=^.^=]

Pas de doute, Strasbourg n'est pas dans le secteur des cardons !

[Danielle et=^.^=]

Les cardons ... pas vus, ni au marchand bio ni au super V du village ... je ne sais pas si ça se fait beaucoup dans la région .... il me reste une possibilité : le marché !



Si j'en trouve, je reviendrai ici pour relire la préparation ;)